Consommation des ménages : de quoi parle-t-on ?

D’une manière générale, la consommation désigne le fait d’utiliser des biens et des services pour satisfaire ses besoins ou ses désirs. En économie, deux acteurs principaux jouent un rôle crucial en matière de consommation : les entreprises et les ménages. La consommation des ménages, est surtout son niveau, reflète la santé économique d’un pays car elle représente la principale source de croissance.

Que désigne la consommation des ménages en économie ?

La consommation des ménages désigne les dépenses que ces derniers effectuent pour utiliser des biens et des services produits par les entreprises (qui consomment elles-aussi pour pouvoir produire) afin de satisfaire leurs besoins et leurs désirs. Le niveau de consommation des ménages dépend principalement de leurs ressources. Mais il varie aussi en fonction de leur situation professionnelle ou de leur situation géographique par exemple.

Les biens et services consommés par les ménages grâce à leurs revenus sont de nature diverse. Ils sont classés par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) en plusieurs grands domaines : alimentation et boissons non alcoolisées ; boissons alcoolisées, tabac et stupéfiants ; articles d'habillement et chaussures ; logement (prend en compte les loyers versés par les locataires mais aussi ceux que les propriétaires auraient à payer s’ils étaient locataires), chauffage, éclairage ; équipement du logement ; santé ; transport (dont achats de véhicules, carburants et services de transport) ; communications ; loisirs et culture ; éducation ; hôtels, cafés et restaurants.

À noter : l’Insee distingue deux types de dépenses de consommation. D’abord, celles qui comprennent uniquement les dépenses que les ménages supportent directement et qui sont peu modifiables (appelées dépenses « pré-engagées »), par exemple les dépenses en lien avec le logement, les services de télécommunications ou les assurances. D’un autre côté, l’institut prend en compte les dépenses de consommation dite « effective », c’est-à-dire celles financées par la collectivité comme l’éducation, la santé, ou encore l’action sociale.

Comment consomment les ménages français ?

Depuis le milieu des années 1970, la consommation des ménages en France progresse de l’ordre de 2 % par an, même si elle s’est ralentie avec la crise économique et financière de 2008. Elle représente aujourd’hui un volume de consommation quatre fois plus élevé qu’en 1960 selon l’Institut pour l’éducation financière du public (IEFP), une association d’intérêt général indépendante.

La majorité des dépenses de consommation des ménages concerne celles liées au logement (25 % de leur budget en 2019). L’alimentation et l’habillement arrivent en deuxième position (15 %), les transports représentent moins de 15 % de leur budget, et les dépenses de loisirs et de communication sont de l’ordre de 10 %.

L’un des principaux changements de la consommation des ménages en France depuis une soixantaine d’années réside dans la forte augmentation de leur consommation de services au détriment de leurs dépenses affectées à l’alimentation et à l’habillement. Ainsi, la consommation des ménages en matière d’alimentation est passée de 29 % de leur budget en 1960 à seulement 17 % en 2019. Une baisse, néanmoins, due en partie au fait que les besoins alimentaires des individus ne sont pas extensibles et que les autres postes de dépenses prennent plus de place qu’auparavant. La part de la consommation des ménages en rapport avec l’habillement a été, elle, divisée par deux sur la période (de 8 % de leur budget en 1960 à 4 % en 2019).

En revanche, la consommation des ménages en matière de logement, eau, et gaz a augmenté de 7 points (chiffre qui comprend ici également les dépenses d’ameublement), de 24 % de leur budget en 1960 à 31 % aujourd’hui, tout comme celle liée à la communication (téléphonie mobile, Internet, etc.) et aux loisirs et à la culture (de 3 % à 10 %).

En raison du développement de l’automobile depuis les années 1960, la consommation des ménages en matière de transport a elle aussi augmenté depuis 60 ans.